L’interview de Julien, en République Tchèque


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Julien vit en République Tchèque depuis plus de 10 ans. Il nous raconte sa vie là bas.

 

 

 

 

republique-tchequeDécouvrez son interview

Carte d’identité

Prénom : Julien
Age : 32 ans
Situation personnelle : marié, 1 enfant
Situation professionnelle : cadre (acheteur) et web entrepreneur
Pays et ville d’origine : Paris (France)
Pays et ville d’accueil : Prague (République tchèque)
Date de début d’expatriation : avril 2005
Type et durée du visa : pas de visa (union européenne)
Motif de l’expatriation : rejoindre ma compagne tchèque
Blog http://unmondepourlesintrovertis.fr/

Présentez-vous ?

Bonjour,
Je suis Julien Prest, j’habite en République Tchèque depuis bientôt dix ans, et y suis très heureux. Ma femme est tchèque et nous avons un petit garçon bilingue. Jusqu’à peu, je travaillais pour de grandes entreprises internationales en temps qu’acheteur. J’ai décidé il y a quelques mois d’entamer un tournant dans ma vie et de lancer ma propre activité.

Quelle est l’adresse de votre blog ?

Mon blog n’a rien à voir avec mon expatriation, puisque mon blog parle aux personnes introverties francophones. Vous pouvez le retrouver à l’adresse suivante : http://unmondepourlesintrovertis.fr.
J’ai découvert il y a environ deux ans que j’étais moi-même introverti. Cela a tellement amélioré ma vie et la manière dont j’appréhende mon emploi du temps, mes relations, et ma carrière professionnelle, que j’ai décidé d’essayer de partager cela avec d’autres, au travers d’un blog. J’espère ainsi aider de nombreuses personnes à découvrir qu’elles sont introverties, à comprendre ce que cela signifie, et à rendre leur vie plus sereine et heureuse.

Où vivez-vous actuellement ?

J’ai étudié un semestre en 2004 à Vienne, en Autriche, et y ai rencontré ma première compagne, qui était tchèque et étudiait comme moi à Vienne. Pendant ce séjour, j’ai rencontré également beaucoup d’amis tchèques, et ai découvert la République tchèque en y effectuant de courts séjours. Je suis tombé amoureux de ce pays (et de ma compagne), et ai décidé de venir à Prague dès que possible : c’est que j’ai fait juste après la fin de mes études. Un an plus tard, je quittais Paris avec quelques affaires, dans l’idée de rester à Prague un an, deux ans peut-être. Près de dix ans plus tard, j’y suis toujours !

 

Votre vie avant votre expatriation

Comment était votre vie dans votre pays d’origine ?

J’ai quitté la France juste après mes études, donc sans aucun lien particulier, ni matériel ni professionnel. J’avais vécu trois ans à Rennes pour mes études, donc avais déjà en quelque sorte quitté ma vie parisienne de toujours.

Pour quelles raisons vous êtes vous expatrié ?

En dehors des raisons énoncées ci-dessus, je pense que je recherchais quelque chose de nouveau. J’avais besoin de changement, de reconstruire une vie bien à moi. J’avais déjà gouté à l’excitation de la découverte de l’étranger lors de mon séjour à Vienne, et cela m’avait donné envie de continuer. Explorer de nouvelles cultures, rencontrer de nouvelles personnes. Me débrouiller seul dans un pays totalement inconnu et à la langue très bizarre était assez excitant également.

Je ne suis pas parti pour un meilleur niveau de vie, ni pour des opportunités professionnelles : au contraire les débuts ont été assez difficiles financièrement, et j’ai mis un peu de temps à démarrer une carrière que j’aurais peut-être démarré plus rapidement en étant resté en France (par contre, par la suite, j’ai eu des opportunités que je n’aurais sans doute jamais eu si j’étais resté en France).
Mais j’étais libre et heureux, tout excité par la découverte de ce nouveau pays. Pour illustrer ma motivation à m’intégrer : en un an je parlais déjà bien le tchèque, qui est considéré comme l’une des langues les plus complexes au monde.

 

Votre vie à l’étranger

Comment s’est passé votre départ ?

Sortant juste de mes études, mon départ a été relativement facile, puisque je n’avais pour ainsi dire rien : je n’ai emporté que mes vêtements et un ordinateur (qui a d’ailleurs été volé quelques mois après mon arrivée, ainsi qu’une bonne partie des choses de valeur dans notre appartement).

Comment se sont passées les premières semaines sur place ?

D’un côté, mon arrivée a été facilitée par le fait que je rejoignais ma copine tchèque. J’ai été ainsi directement dans le bain, dans son milieu, avec ses amis. En plus, j’avais mes propres amis rencontrés en Autriche un an plus tôt. Durant les premières semaines, l’on découvre tout, donc c’est vraiment un moment exceptionnel. Sortant de plus de mes études et n’ayant pas encore commencé à travailler, j’étais libre de profiter entièrement. C’était juste un peu difficile financièrement.

En revanche, j’ai été assez surpris par l’accueil qui m’a été fait par les tchèques autres que mes amis :

  • l’administration était particulièrement pas aimable à l’égard d’un étranger, et ne faisait aucun effort pour parler autre chose que le tchèque (un exemple intéressant : à la police des étrangers, le personnel ne parlait pas anglais, et tous les formulaires étaient écrits et expliqués exclusivement en tchèque. Je ne sais pas si ça a changé depuis)
  • je me suis fait cambrioler ma voiture trois fois en l’espace de cinq mois, tant que mes plaques étaient françaises (cela s’est arrêté net lorsque j’ai eu mes plaques tchèques)
  • et l’accueil en général dans les bars, restaurants, et autres services était très rèche. Cela faisait un choc après la ville de province très accueillante qu’était Rennes.

Mais à part ça, Prague est une ville très agréable et très accueillante. Il faut juste passer la première impression.

Qu’est-ce qui vous plaît dans votre vie à l’étranger ? Qu’est-ce qui vous plaît moins ?

Même après dix ans, on découvre toujours des choses. Et je pense que même si je reste ici toute ma vie, je serai toujours un étranger qui a mille choses à apprendre sur ce pays. J’adore me renseigner sur leur histoire, faire des recoupements avec des observations que je fais sur leur culture, découvrir de nouveaux endroits. Les tchèques sont à la fois très similaires aux français (d’abord ils sont européens, seulement 600 km les sépare de Strasbourg, et puis ils ont des origines celtes !), et très différents : une langue sans aucune racine commune avec la nôtre, une histoire parfois proche et parfois très éloignée suivant les épisodes de l’Histoire, et un style de vie assez différent (j’y reviens un peu plus bas dans cet article).

En revanche, je vois deux principaux inconvénients à l’expatriation de longue durée.
Le premier est la distance avec mes proches restés en France. Je les vois trop peu, c’est parfois un peu difficile. Et lorsque l’on revient, on voudrait voir tout le monde, et on n’en profite qu’à moitié.

Le second : en vivant à Prague j’ai commencé à avoir des amis français très proches à Prague. Des amis expatriés comme moi. Seulement, la plupart des expatriés finissent un jour par s’en aller. Lorsque l’on reste, il faut alors recommencer à touver de nouveaux amis, et c’est plus difficile lorsque l’on a des enfants. Malgré tout, mes amis les plus proches restent les français, même si j’ai de très bons amis tchèques.

Par rapport à votre pays d’origine, qu’est-ce qui est mieux, qu’est-ce qui est moins bien ?

Indéniablement, la Tchéquie offre un climat moins morose que la France actuellement (je parle de climat psychologique). La Tchéquie est le pays le plus développé d’Europe Centrale, avec un niveau de vie tout à fait comparable à l’Europe de l’ouest, la croissance est faible, mais il y a encore de la croissance et l’optimisme est toujours là. L’ambiance des médias et la vision de l’avenir est plus optimiste.
Ensuite, et là je parlerai de Prague par rapport à Paris : Prague offre tous les avantages d’une capitale (avec son programme culturel, le dynamisme professionnel, et les multiples possibilités de sorties), avec l’impression de vivre dans une petite ville de province en France : calme dans les rues, couts relativement faibles, distances très faibles entre le lieu d’habitation et de travail… dans l’ensemble beaucoup moins de stress.

Ce qui est moins bien ? Je ne citerais qu’une chose, car c’est indéniable : la nourriture. Ici, dans l’ensemble, on ne mange pas bien. A part quelques plats traditionnels tchèques très bons, il est très difficile de trouver des restaurants de qualité, et surtout, il est très difficile de trouver de bonnes matières premières pour cuisiner chez soi : fruits et légumes sont de piètre qualité, et il est presque impossible de trouver de la viande de qualité.
Heureusement, depuis deux ou trois ans les choses commencent à changer : il y a notamment un marché d’agriculteurs tchèques plusieurs fois par semaine, où on peut au moins trouver de bons produits locaux. Mais dans les supermarchés, c’est impossible.

La province tchèque qui vaut vraiment le détour également... les châteaux

La province tchèque qui vaut vraiment le détour… les châteaux

 

Les caractéristiques de votre pays d’accueil

  • La mentalité des locaux

Je n’aime pas trop généraliser, car comme partout on trouve des personnalités de tous les gouts. Mais dans l’ensemble je dirais qu’au delà d’un premier abord beaucoup moins chaleureux qu’en France, les Tchèques sont souvent très loyaux en amitié et ont le coeur sur la main.

Je dirais également qu’il y a une ambiance moins élitiste qu’en France : la carrière n’est pas tout, la famille est importante et il est aussi important de passer du temps avec celle-ci. On ne trouve généralement plus personne dans les bureaux après dix-huit heures, le vendredi après-midi beaucoup de tchèques rejoignent leur petite maison de campagne (beaucoup de tchèques ont une maison de campagne, même toute petite, puisqu’à l’époque du communisme on ne pouvait voyager).

  • Le climat

L’été est tout à fait comparable au nord de la France.

Par contre l’hiver est généralement beaucoup plus rude. Les températures descendent en-dessous de zéro une bonne partie de l’hiver. Il y a plusieurs semaines de neige à Prague, on skie dès trois cent mètres d’altitude dans les petites montagnes tchèques au moins pendant deux mois de l’année, et tous les hivers nous amènent au moins quelques jours de très grands froids (entre moins dix et moins vingt degrés).

  • Le logement

J’ai déménagé plusieurs fois, c’est relativement facile. Il n’y a aucun dossier à montrer sur notre capacité de paiement, et encore moins de garantie à donner de nos familles (comme c’est de plus en plus souvent le cas en France).

  • La nourriture

J’ai déjà abordé ce sujet un peu plus haut : la nourriture française me manque ! En particulier la qualité des fruits, légumes et viandes.
Les plats traditionnels tchèques sont bons, mais un peu répétitifs : ce sont des plats en sauce (comme le goulash, que l’on pourrait comparer à la daube provençale ou au beuf bourguignon… en moins bon quand même).
C’est bon mais un peu monotone.

  • La scolarisation

L’école est obligatoire à partir de la dernière année de maternelle (à partir de cinq ans). Elle est très comparable en qualité à l’école française. Les horaires sont un peu différents : plutôt comparables à l’Allemagne (les cours sont surtout le matin, ou en début d’après-midi. En fin d’après-midi il y a des activités extra-scolaires mais ce n’est pas obligatoire).

Mon enfant est bilingue. Pour le moment il va à la maternelle tchèque. J’aimerais beaucoup le mettre au CP à l’école française de Prague, mais elle est hors de prix. Les prix sont faits pour des français avec des salaires d’expatriés, ou dont l’entreprise paie les études de leurs enfants… c’est loin d’être adapté à la réalité actuelle, où la plupart des français que je connais à Prague ont des salaires locaux et sont dans l’incapacité de payer ces sommes. Il y a des bourses, mais les barêmes sont ridicules : lorsque l’on gagne un salaire raisonnable tchèque, on n’a pas le droit à la bourse et on est pourtant dans l’incapacité totale de mettre nos enfants à l’école française.

Résultat : ces enfants bilingues vont à l’école tchèque et auront de grandes difficultés à revenir dans le système scolaire français si l’occasion se présente plus tard, notamment car ils ne sauront pas bien lire et écrire le français. C’est dommage. Je ne comprends pas que la France ne mette pas plus d’énergie à entretenir ce réservoir formidable de jeunesse au profile international.

  • Les vacances

La loi impose quatre semaines en République tchèque, et beaucoup d’entreprises donnent une semaine en plus. Par contre, il n’y a pas de RTT 😉

  • La santé

Tout à fait similaire au système français, sauf qu’il n’y a pas de carte vitale et que l’on ne paie pas ce qui est couvert (pas de longs processus de remboursement comme en France). Par exemple, chez le médecin, on ne paie pas. C’est le médecin qui se charge de se faire payer par la sécurité sociale.

  • La conduite

Le permis français suffit pour conduire en Tchéquie, et on roule à droite.

  • La censure

C’est un pays démocratique comme la France, sans censure (ou en tout cas pas plus qu’en France 🙂 ).

  • Ce qui coûte cher / ce qui ne coûte pas très cher

Ce qui coûte cher :
L’électroménager, l’électronique, les habits, les voitures… tous ces produits ont les même prix que partout en Europe, mais les salaires étant dans l’ensemble plus faibles qu’en Europe de l’ouest (environ 30% de moins qu’en France), tous ces produits sont plus difficiles d’accès.

Ce qui n’est pas cher :
Indéniablement : LA BIERE ! A 1€ la bière (et je parle de pinte !), je ne connais aucun pays en Europe qui batte ce record… même pas des pays au pouvoir d’achat plus faible comme la Roumanie). Outre ce record, la Tchéquie détient aussi le record du plus grand nombre de bières bues par an par habitant au monde. Pour info, voir cet article sur Wikipedia : environ 140 L par an par habitant, loin devant le second pays qui est l’Autriche avec 107 L par habitant par an !

La nourriture dans l’ensemble n’est pas chère (on peut avoir un repas très correct avec entrée, plat et dessert et une ou deux boissons pour 6 ou 7€. Même si le pouvoir d’achat est plus faible qu’en France, c’est peu cher.

Les logements également sont beaucoup plus accessibles qu’à Paris par rapport au niveau de vie. Le prix du mètre carré dans le grand centre de Prague varie entre 2000€ (centre périphérique) et 4000€ (centre touristique)… très loin des prix faramineux de Paris intra muros. Il est encore possible pour un tchèque au salaire moyen d’acheter un appartement dans Prague.

  • Est-il facile d’emprunter ?

Oui, très peu de garanties sont demandées. Par contre, il n’est pas évident d’emprunter lorsque l’on est étranger, même si l’on vient d’un pays de l’UE. Ayant la preuve d’un emploi stable et d’un logement stable en Tchéquie, je n’ai pas pu prendre un petit emprunt et ai dû le mettre au nom de ma femme tchèque… qui gagnait nettement moins que moi. Cherchez l’erreur !
Par contre, on peut se procurer un permis de résidence permanente en Tchéquie (il suffit pour cela d’habiter depuis plus de cinq ans en Tchéquie), et dans ce cas les banques nous font autant confiance qu’à un tchèque.

 

Avez-vous des habitudes ?

J’ai gardé l’habitude de faire de vrais repas, où l’on s’assoit autour de la table tous ensemble et on parle de notre journée.

Est-il facile de partir en weekend ?

Il est très facile de partir en week-end. On sort de Prague facilement, il y a peu d’ambouteillages.
La Tchéquie est l’un des pays d’Europe avec la plus grande concentration de villes et chateaux enregistrés au patrimoine de l’UNESCO : il y énormément de choses à voir. La nature est très belle également : une grande partie du centre du pays est faite de collines boisées ; les contours de la Tchéquie sont faits de montagnes d’altitudes entre mille et mille cinq cent mètres : en deux heures de voiture on arrive à des stations de ski tout à fait correctes.
Sinon les grandes stations de ski autrichiennes sont à six sept heures de voiture.

Un seul grand inconvénient en Tchéquie : l’absence de mer. Et pour y parvenir il faut traverser la moitié de l’Europe. Au moins dix heures de voiture pour la côte slovène la plus proche.

L’est de la Tchéquie (la région de la Moravie) est très belle également : avec une tradition de vin et de terroir, en tant que français on s’y sent un peu plus chez soi !

Les petits villages adorables

Les petits villages adorables

 

Votre adaptation

Votre intégration a-t-elle été facile ?

Cela a été relativement facile pour moi ayant une petite amie tchèque et de nombreux amis tchèques. Par contre, pour d’autres l’adaptation peut être un peu difficile au début. En particulier du fait de la langue qui est très difficile. Cependant, Prague est une ville tellement agréable que généralement les nouveaux arrivés y sont très heureux !

Avez-vous rencontré facilement les « gens du pays » ?

J’avais déjà des amis tchèques en arrivant. Par contre, étant loin de la France et au contact de tchèques toute la journée (au travail, à la maison), je ne recherche plus vraiment de nouveaux amis tchèques et ai tendance à prérérer voir mes amis français de Prague.

Voyez vous / côtoyez vous d’autres personnes de votre pays d’origine sur place ?

Dans mes temps libres, je vois donc surtout des français.

Connaissez-vous la langue du pays ?

J’ai pris des cours intensifs la première année, car j’aimais cette langue et avais très envie de la parler. Aujourd’hui, je parle couramment tchèque.

La montagne

La montagne

Votre lien avec votre pays d’origine

A quelle fréquence rentrez vous dans votre pays d’origine ?

Je rentre au moins quatre fois par an en France, au moins deux fois pour les vacances et parfois professionnellement.

Avez vous des contacts réguliers avec votre entourage resté dans votre pays d’origine ?

J’ai des contacts téléphoniques très réguliers avec mes parents et ma soeur. Mais n’étant pas très adepte du téléphone (comme beaucoup de personnes introverties, j’en parle d’ailleurs dans cet article : Faut-il répondre au téléphone ?), j’ai plus de mal à garder des contacts réguliers avec mes amis proches. Malheureusement, je ne vois mes meilleurs amis en général qu’une fois par an. Mais lorsque ce sont de très bons amis, cela n’empêche pas de se revoir comme si nous nous étions vus la veille !

Avez vous prévu de revenir vivre dans votre pays d’origine un jour ?

J’aimerais beaucoup revenir en France. Je ne sais pas si j’aimerais y vivre définitivement, et il est très probable qu’après quelques années en France nous préférions avec ma femme revenir vivre en Tchéquie. Mais c’est difficile à dire tant que l’on n’a pas essayé.

Il n’est pas évident de faire ce changement lorsque toute notre vie est organisée dans un autre pays. Je pense que le retour en France serait beaucoup plus difficile que l’expatriation en Tchéquie ; je me suis expatrié à une époque où je n’avais encore rien construit (juste après mes études). Aujourd’hui ma vie est construite ici et revenir en France voudrait dire des changements massifs dans notre vie.

Une petite curiosité à ne par rater en Tchéquie : Austerlitz se situe en Moravie, à l’est de a République tchèque. Tous les ans, une reconstitution de la bataille des 3 empereurs à lieu sur les lieux même !

Une petite curiosité à ne par rater en Tchéquie : Austerlitz se situe en Moravie, à l’est de a République tchèque. Tous les ans, une reconstitution de la bataille des 3 empereurs à lieu sur les lieux même !

 

Conclusion

Avez vous évolué ou grandit depuis votre départ ?

Je pense que l’expatriation permet de prendre du recul par rapport à notre culture. On devient plus humble (plus question de cocoricos !), car chaque culture a ses qualités et ses défauts.

Je pense également qu’étant introverti, cette expatriation me convient tout à fait : on est moins lié aux gens, aux choses, on est plus libre de ses attaches…

Avez-vous des conseils pour les futurs-expatriés ?

N’hésitez pas, si vous en avez l’occasion, expatriez vous ! C’est une expérience magique que vous ne regretterez pas.
Par contre, il est vrai que j’ai beaucoup d’exemples de gens qui ont vécu l’expatriation et ont du mal à revenir en France. Soit ils ne le souhaitent pas, soit ils sont revenus et une fois en France ne pensent qu’à repartir.

Je pense qu’il est important de réfléchir à cette question avant de partir. Pour certains, l’expatriation pourrait être un tournant très important dans leur vie : même s’ils peuvent revenir en France, ils gardent en eux cette envie de repartir à la première occasion.

Comment vous voyez vous dans le futur ?

Un pied en France un pied en Tchéquie. Je crois que maintenant je serai toujours un peu partagé entre ces deux pays, ces deux cultures. Même si je décide d’habiter définitivement dans l’un des deux pays, je serai très souvent dans l’autre.

Dans quel coin du monde rêvez vous de vivre ?

Je n’envisage pas de vivre autre part qu’en Tchéquie ou en France.

Où aimeriez vous vivre une fois que vous serez à la retraite ?

Probablement en Provence !

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Prague est une ville absolument magnifique.

Retrouvez Julien sur son blog

Le blog de Julien : http://unmondepourlesintrovertis.fr/

unmondepourlesintrovertis

Remerciements

Merci à Julien d’avoir pris le temps de répondre à toutes mes questions et d’avoir partagé avec nous sa vie en République Tchèque !

Vous avez des questions ?

Si vous souhaitez poser des questions à Julien sur son interview, n’hésitez pas à lui laisser des commentaires sous cet article. Il se fera un plaisir d’y répondre !

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