L’interview de Aurélie, au Canada

P1040944

Aurélie, 30 ans, vit au Canada depuis 4 ans et demi. Avant elle a vécu à Athènes et à Sydney ; et aujourd’hui, elle voyage en Asie du Sud Est !

 

 

 

canadaOù est-ce ?

Il s’agit d’une vue sur Montréal du Mont-Royal en hiver.

 

 

Découvrez son interview

Carte d’identité

Prénom : Aurélie
Age : 30 ans
Situation personnelle : Célibataire
Situation professionnelle : Chargée de communication – sans emploi (je viens de quitter pour partir en voyage)
Pays et ville d’origine : France, Poitiers
Pays et ville d’accueil : Canada, Montréal
Type et durée du visa : Résidente permanente
Partenaires de voyage/d’expatriation : Seule
Motif de l’expatriation : Je ne trouvais pas d’emploi en France alors j’ai décidé de tenter l’aventure au Québec
Blogwww.liliaupaysdesmerveilles.com

Qui êtes-vous ?

Poitevine d’origine, j’ai habité à Paris, à Athènes et à Sydney avant de poser mes valises à Montréal pendant 4 ans et demi. Après des études en ethnologie, je me suis finalement tournée vers la communication, domaine dans lequel je travaille depuis un peu plus de 4 ans. Dans la vie, je suis plutôt calme et réservée. Mais je suis aussi sérivore et blogueuse. Quand je ne fais ni l’un ni l’autre, je pars courir ou me balader. Etant à un grand tournant dans ma vie, j’ai décidé de partir en voyage en Asie et (peut-être) de rentrer pour de bon en France. Mes réponses seront donc un peu mêlées entre le passé, le présent et le futur, avec des non-concordances de temps car mon esprit est un peu confus entre Montréal et la France.

Quelle est l’adresse de votre blog ?

www.liliaupaysdesmerveilles.com
J’ai voulu partager ma passion pour les voyages, ma vie à Montréal, mon regard sur l’expatriation/immigration. Je parle aussi de cinéma, musique et de livres de temps en temps. Mon blog me permet d’échanger avec d’autres blogueurs et de découvrir plein de belles choses.

Où vivez-vous actuellement ?

Je suis arrivée à Montréal il y a 4 ans ½ en Permis Vacances Travail. J’ai finalement enchaîné avec un Permis Jeune Professionnel puis une Résidence Permanente. Avant cela, j’ai passé 6 mois à Athènes, en Grèce, dans le cadre d’un échange universitaire et 1 an en Australie pour un stage de 6 mois et un voyage les autres 6 mois. C’est un grand dépaysement à chaque fois mais étrangement, je m’y fais de plus en plus rapidement. C’est plutôt le retour en France qui me fait sentir étrangère maintenant.

Comment était votre vie dans votre pays d’origine ?

Avant de partir au Québec, ma vie était passionnante : chômage, retour chez papa-maman après 5 ans d’indépendance. Le rêve. J’avais fait une demande de Permis Vacances Travail pour le Canada au cas où… J’ai finalement décidé de tenter l’aventure.

Pour quelle(s) raison(s) avez-vous choisi de vous expatrier ?

Vous l’aurez compris, si je suis partie, c’est dans l’espoir de trouver un emploi en communication ou en tout cas, de découvrir un autre univers. Et puis j’ai toujours eu une attirance pour les cultures étrangères, la découverte, la vie ailleurs, l’aventure, etc. Vivre à l’étranger était un rêve.
Je n’avais jamais pensé au niveau de vie ou à la fiscalité avant de partir mais il faut bien avouer que la balance penche du côté du Québec.

Le Parc de la Mauricie en hiver, à 2h de Montréal, un petit paradis sur terre québécois

Le Parc de la Mauricie en hiver, à 2h de Montréal, un petit paradis sur terre québécois

Comment s’est passé votre départ ?

Lorsque je suis partie au Canada, je ne savais pas si je partais pour un an (durée d’un PVT) ou plus longtemps. Je suis donc partie avec ma valise de 23 kilos et mon ordinateur. Comme je vivais chez mes parents depuis un an, je n’avais rien à déménager ou à vendre. A fur et à mesure des retours en vacances, j’ai ramené le reste de mes vêtements à Montréal.

Comment se sont passées les premières semaines sur place ?

Mon arrivée à Montréal s’est faite en douceur et en même temps, tout a été très vite. J’ai trouvé une colocation en 3 jours, un job de réceptionniste en 2 semaines, des copines en quelques jours, un job en communication 6 mois plus tard (en ayant cherché 3 mois). A Montréal, il n’y a pas la barrière de la langue, mais il y a bien une barrière culturelle  invisible. On oublie toujours que ce n’est pas parce que nous parlons la même langue que nous fonctionnons de la même manière. Ce n’est donc pas toujours évident. Mais j’ai eu la chance d’avoir des collègues heureuses de me faire découvrir la culture québécoise, les expressions québécoises, etc. Le reste s’est fait de manière très naturelle.

Qu’est-ce qui vous plait dans le pays où vous vivez actuellement ? Qu’est ce qui vous plaît moins ?

Ce qui me plait : la vie à Montréal tout simplement. Le mode de vie québécois, la simplicité des choses, la mentalité des gens qu’ils soient québécois, français ou d’une autre nationalité. Je me sens plus libre à Montréal qu’en France.
Ce qui me plait moins : c’est bien sûr être loin de ma famille et de mes amis et le froid ! Aimant la chaleur, je vis assez mal les hivers interminables et les quelques semaines à -25°C.

Par rapport à votre pays d’origine, qu’est ce qui est mieux ? Qu’est ce qui est moins bien ?

Je vais parler spécifiquement de Montréal car le Québec reste bien distinct du reste du Canada.
En vrac : le mode vie, la paie tous les quinze jours, les impôts prélevés directement sur le salaires, les démarches administratives bien plus simple qu’en France, la nature à moins d’une heure de route (si je compare à Paris), la bonne humeur générale, des restaurants de tous les pays du monde, une ville où tout est accessible.
Ce qui est moins bien : la nourriture est chère, le métro n’a que 3 lignes (comparé à une grosse ville comme Paris, c’est un peu léger), les bus sont souvent en retard, les hivers sont interminables (je me répète là non ?).

Parc du Mont Tremblant pendant l'été indiens

Parc du Mont Tremblant pendant l’été indiens

Quelles sont les caractéristiques de votre pays d’expatriation ?

  • Le climat

Quelqu’un a dit : « L’hiver, c’est mon pays ». C’est bien ce qui caractérise le Québec avec son hiver de 6/7 mois. Le thermostat peut descendre jusqu’à -30°C. Mais que l’on se rassure, entre -15°C et -30°C, on ne sent plus la différence. Il fait juste super froid. En revanche, en été, le mercure grimpe facilement au-delà de 30°C avec un humidex important qui donne des températures de 40°C en ressenti.

  • Le logement

A mon arrivée à Montréal, j’ai trouvé une colocation en 3 jours grâce à Kijiji (www.kijiji.com). C’est un peu l’équivalent du Bon Coin. Deux ans plus tard, j’ai pris un appartement trouvé via Kijiji. Ici, tout est simple, quelques visites pour trouver son bonheur, on remplit le bail et tout est beau. Le propriétaire peut cependant demander une enquête de crédit à votre banque pour s’assurer que vous payez bien toutes vos factures.

  • La nourriture

Ici, on ne peut pas dire qu’il y ait une grande culture culinaire… Mais on mange bien et varié. Je n’ai jamais pu me résoudre à manger une poutine… Mais je craque sur les Bagel au saumon et fromage à la crème. Ce n’est pas une spécialité québécoise, mais ici que j’ai découvert les bagels. Rien ne me manquait sur ce plan là. Certains aliments comme le fromage coûte cher mais je ne m’en privais pas.

  • Les vacances

De manière générale, au Québec, on a deux semaines de vacances par an. C’est très trop peu. J’ai eu la chance d’avoir un emploi qui m’offrait 5 semaines de vacances par an. Mais c’est une chose rare. Ici, plus on reste longtemps dans un emploi, et plus on a de vacances. Par exemple, on a droit à une semaine de plus au bout de 3 ans. Enfin cela donne un peu envie de pleurer quand on voit ses amis en France en vacances ou en RTT !

  • La santé

Quand on est résident permanent ou un visa de travail (autre que le PVT) ou encore un visa étudiant, on bénéficie du RAMQ, équivalent de notre cher Sécurité Sociale. Grâce à cette carte, on ne paie pas le médecin (le remboursement se fait directement j’imagine), les examens de base comme les prises de sang, les radios,… On ne paie pas à l’hôpital pour les soins de base. Bref, C’est pas aussi pire que ce qu’on peut dire.
En plus de cela, grâce à son travail, on peut avoir une assurance qui correspondrait à notre mutuelle. Les tarifs de remboursement varient selon chaque assurance et entreprise mais cela permet de rembourser à 80% (toujours dépendamment des assurances) les frais d’examen plus poussé, les frais d’hospitalisation, les massages, le kiné, l’ostéopathe, le dentiste, le psychologue…
Sans cela, les frais au Québec sont très chers. Un détartrage peut couter presque 200$, le psychologue coûte 80$, un massage coûte 80$ (ces tarifs sont une moyenne).
Mais on peut dire qu’au Québec, on s’en tire plutôt bien. Surtout pour le coup des massages remboursés !

  • La conduite

Je n’ai pas eu besoin de repasser mon permis. Il suffit d’aller à la SAAQ pour demander un permis québécois en présentant son permis français. Le hic, c’est qu’au Canada, on paie son permis chaque année, le jour de son anniversaire ! Joli cadeau n’est-ce pas ? Cela fait environ 90$ par an (je crois). Quant à la conduite, je dirai que ce n’est pas pire qu’en France même si beaucoup de français trouvent que les québécois conduisent mal.

  • Ce qui coûte cher dans votre pays d’accueil / ce qui ne coûte pas cher

Evidemment, ici, le fromage, la charcuterie et le vin coûte un bras. Mais on fait avec. Je me fais plaisir de temps en temps sans abuser. La nourriture, de manière générale, coûte un peu cher, ainsi que les transports en commun, les forfaits de téléphones et d’internet ou encore l’alcool.
Par contre, les loyers sont moins cher qu’à Paris, les vêtements sont presque toujours en soldes, etc.
La liste est longue. Mais de manière générale, on vit mieux à Montréal qu’à Paris.

Le Parc de la Mauricie en hiver, à 2h de Montréal, un petit paradis sur terre québécois

Le Parc de la Mauricie en hiver, à 2h de Montréal, un petit paradis sur terre québécois

Qu’est-ce qui vous dérange le plus dans les mentalités, les habitudes culturelles du pays ?

Les québécois ne disent pas toujours ce qu’ils pensent vraiment ou n’osent pas dire non. C’est un peu agaçant parfois. Autant dire qu’il n’y a rien qui me dérange vraiment dans la mentalité québécois.

Avez-vous des «habitudes» ?

Je me suis habituée à la bonne humeur générale québécoise, à faire la queue pour prendre le bus, à demander comment ça va à tout le monde et à tutoyer presque tout le monde. Pour le reste, je ne suis pas sûre d’avoir le recul nécessaire pour répondre. Disons qu’en 4 ans ½, je suis un bon (ou mauvais) mélange d’habitudes québécoise et française.

Est-il facile de partir en weekend ?

Oui, très ! Montréal se situe de quarante cinq minutes à deux heures de plusieurs parcs régionaux. On peut y faire du camping, du vélo, de la randonnée, des pique-niques, se baigner, faire du kayak, etc. en été ou du ski, de la raquette et du ski de fond en hiver. Si on aime la nature, on est servi ici. Il y a également beaucoup de chalet à louer autour de Montréal pour profiter pleinement de la nature. Et attention, au Québec, chalet veut autant dire petite maison de campagne que belles maisons en bois (voire de luxe). Montréal est aussi à une heure à peine des USA.
Par contre, une fois qu’on a fait tout ça… on ne peut pas aller bien loin car l’avion coûte cher. Contrairement à Paris où toutes les villes d’Europe sont accessibles à 1 ou 2 heures d’avion.

Pouvez-vous nous raconter une journée typique ?

Lorsque j’étais à Montréal, je me levais vers 7h30 – 8h pour arriver au travail à 9h. J’avais la chance de pouvoir aller à pied à mon travail. Ce qui est un vrai plaisir. Le soir, je terminais à 17h et je rentrais chez moi. Ensuite, soit j’allais boire un verre avec une copine, soit j’allais courir au Mont-Royal, soit je me détendais devant une bonne série. Je mangeais généralement assez tôt, comme les québécois : vers 18h si j’étais à la maison. Le soir, c’était soit soirée avec des copines, soit soirée cooconing (plutôt la seconde option).
En week-end, je me levais généralement vers 8h30, je prenais un petit déjeuner et j’allais courir, toujours au Mont-Royal. Puis l’après-midi, soit je voyais une copine, soit je me baladais dans un quartier, soit je faisais mes corvées de ménages, lessives et autres petits plaisirs de ce genre. Le soir, soit je sortais avec des amis ou bien on organisait des soirées les uns chez les autres, soit je restais tranquille chez moi.
Un quotidien assez classique en somme !

Les Bagels Saint-Viateur - les meilleurs bagels de la ville selon moi -, Quartier du Mile End à Montréal

Les Bagels Saint-Viateur – les meilleurs bagels de la ville selon moi -, Quartier du Mile End à Montréal

Votre adaptation

Votre intégration a-t-elle été facile ?

Mon adaptation à Montréal fût très rapide. Je me suis tout de suite sentie bien dans cette ville.

Avez vous rencontré facilement les « gens du pays » ?

Mes connaissances et amis québécoises sont plutôt les collègues de travail, les colocs ou les « chum » et « blondes » d’ami(e)s français.

Voyez vous / côtoyez vous d’autres personnes de votre pays d’origine sur place ?

Il est vrai que mes amis sont presque tous français et que j’ai peu de québécois dans mon entourage.

Connaissez-vous la langue du pays ?

Une des chances de vivre au Québec, c’est que tout le monde parle français. Mais professionnellement, il fut avoir un très bon niveau d’anglais puisque le Québec n’est qu’une province francophone dans un pays anglophone.

Quartier du Mile End à Montréal

Quartier du Mile End à Montréal

Votre lien avec votre pays d’origine

Face à quelle mentalité/habitude/défaut de votre pays d’origine êtes-vous plus clément, avec le recul d’habiter à l’étranger ?

Je suis rentrée en France depuis un mois et demi et je me rends compte à quel point je suis très distance face à la mentalité française. Avec le recul, cela va certainement changé. J’ai l’impression qu’en France, tout est compliqué alors que tout était simple au Québec. Ce n’est pas forcément vrai dans la réalité mais cela l’est dans ma tête en ce moment. Ahah !

A quelle fréquence rentrez vous dans votre pays d’origine ?

Je rentrais environ une fois par an. Ce qui n’est jamais assez puisqu’on court partout pour voir tout le monde.

Avez vous des contacts réguliers avec votre entourage resté dans votre pays d’origine ?

Evidemment, tout le monde me manque. Avec la distance, on se rapproche et on s’éloigne de certaines personnes. J’arrive à rester en contact régulier avec ma famille et quelques amis qui font des « efforts » pour aller sur Skype de temps en temps. Pour d’autres, c’est peine perdue. Et je dois avouer que c’est le côté « difficile à vivre » de la distance. Après, cela n’empêche pas que lorsque je rentre, j’arrive à voir presque tous mes amis proches.

Avez vous prévu de revenir vivre dans votre pays d’origine un jour ?

Justement, là est la grande question actuellement ! Je suis en ce moment en France pour préparer mon voyage en Asie du Sud Est avec l’idée de me réinstaller dans notre beau pays après mais avec de gros doutes. Mon cœur balance entre la France et le Québec. C’est une affaire à suivre. La vie à Montréal sera toujours plus agréable pour moi malgré les hivers rudes. Mais l’appel de la famille et des amis en France est parfois difficile et c’est évidemment un élément qui me donne envie de rentrer pour de bon en France. Ce genre de dilemme fait parti du « Package » lorsque l’on va vivre à l’étranger je présume…

Street Art sur le Plateau, quartier de Montréal

Street Art sur le Plateau, quartier de Montréal

Conclusion

Avez vous évolué ou grandit depuis votre départ ?

Je pense avoir grandit durant tous mes séjours à l’étranger. Je me suis ouverte et j’ai pris de l’assurance. Aujourd’hui, je me sens un peu québécoise et un peu française. Je suis entre deux cultures. Grâce à tous mes séjours à l’étranger, que ce soit au Québec, en Australie ou en Grèce, je me suis ouverte à d’autres cultures, j’ai appris à prendre du recul sur ma propre culture et à vivre d’autres modes de vie que celui que nous avons en France.

Avez-vous des conseils pour les futurs-expatriés ?

Je dirai que tout dépend de si les futurs-expatriés veulent partir à court terme ou à long terme. Ce n’est pas la même démarche. Si on veut s’expatrier pour du long terme, plusieurs années voire toute la vie, il faut se remettre en question, être prêt à chambouler tout son mode de fonctionnement et être prêt à faire des sacrifices. Il faut réfléchir à ce que cela implique et aux sacrifices que l’on est prêt à faire pour vivre loin de chez soi.

Comment vous voyez vous dans 5 ans ?

J’ai tellement de mal à me projeter que je suis incapable de répondre à cette question, sachant que je ne sais absolument pas si je vais vivre en France ou au Québec à mon retour de voyage…

Dans quel coin du monde rêvez vous de vivre ?

L’Australie ! Le style de vie est très proche de celui que j’ai au Québec mais le climat y est bien plus clément. J’y ai fait un stage et un grand voyage. Ce pays restera toujours dans mon cœur.

Où aimeriez vous vivre une fois que vous serez à la retraite ?

J’ai envie de dire que les retraités qui voyagent me font rêver 😉

Parc du Mont Tremblant pendant l'été indiens

Parc du Mont Tremblant pendant l’été indiens

Retrouvez Aurélie sur son blog

Le blog de Aurélie : www.liliaupaysdesmerveilles.com/

liliaupaysdesmerveilles

Un an plus tard

Que devient Aurélie depuis cette interview ? Où habite-t-elle désormais ? Découvrez-le dans sa nouvelle interview :

Un an plus tard

Remerciements

Merci à Aurélie d’avoir pris le temps de répondre à toutes mes questions et d’avoir partagé avec nous sa vie canadienne ainsi que ses doutes et dilemmes !

Vous avez des questions ?

Si vous souhaitez poser des questions à Aurélie sur son interview, n’hésitez pas à lui laisser des commentaires sous cet article. Elle se fera un plaisir d’y répondre !

Vous souhaitez participer ?

Si vous souhaitez participer et partager votre expérience de vie à l’étranger, envoyez nous un petit message via le formulaire de la page Comment participer.

Mots clés qui ont permis aux internautes de trouver cet article :

  • aurelie au canada