L’interview de Adeline et Adrien, en Guyane

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Adeline et Adrien se sont rencontrés en Guyane alors qu’ils s’étaient expatriés là bas pour leurs travails respectifs. Ils nous racontent leur histoire !

 

 

 

 

guyaneOù est-ce ?

Il s’agit d’une tortue Luth, en Guyane.

Découvrez son interview

Carte d’identité

Prénom : Adeline et Adrien
Age : 28 & 27 ans
Situation personnelle : pacsés !!
Situation professionnelle : Tous deux dans la vie active. Une infirmière et un géomaticien.
Pays et ville d’origine : France/Région parisienne (Adeline) et France/Saint-Etienne (Adrien)
Pays et ville d’accueil : Guyane française / Cayenne
Type et durée du visa : Pas besoin de visa, c’est un département comme un autre… ou presque 😉
Date de début d’expatriation : Fin 2011
Motif de l’expatriation : Envie de découvrir de nouveaux horizons et une autre culture tout en travaillant
Blog : http://ad-ventures.fr/

Présentez-vous ?

Elle : Je suis Adeline, infirmière diplômée depuis 2009, j’ai vécu en région parisienne et j’ai toujours signé des CDD afin de pouvoir voyager sans trop de contraintes. J’exerce dans ce DOM depuis fin 2011 et ne regrette pas le voyage, car c’est ici que j’ai rencontré l’homme qui partage aujourd’hui ma vie. Mon temps libre se divise entre le sport (course à pied et natation), les longues balades sur la plage ou en forêt et depuis quelques mois, je flâne sur tous les blogs de voyage que je trouve afin de préparer au mieux notre Tour du Monde (2014-2015).

Lui : Je suis Adrien, géomaticien tout juste diplômé en novembre 2011, je m’envole pour la Guyane assoiffé de découvertes. Auparavant, j’habitais dans la région stéphanoise (Saint Etienne). Nous sommes jeunes pacsés (ça date de vendredi dernier:) ). Pour ce qui est du travail, je suis chargé de projet géomatique (en gros, c’est de la cartographie avancée) dans le domaine agricole en Guyane. Tout comme Adeline, mon temps libre est pris par la plage, les rando, le sport et la préparation du Tour du Monde !!

Adeline et Adrien

Adeline et Adrien

Quelle est l’adresse de votre blog ?

L’adresse de notre blog c’est www.ad-ventures.fr. Pourquoi faire un blog ?? Et bien, au bout de deux ans et demi passés en Guyane et avec tous les aprioris qu’on entend sur ce DOM en métropole, nous avons voulu montrer aux gens notre Guyane à nous. Notre quotidien, nos sorties, etc… afin que nos proches puissent suivre nos adventures (Ad-eline, Ad-rien ? Ad-ventures !! Oui oui, vraiment très étonnant mais on a trouvé ça tout seul :p ) et que d’autres personnes puissent en apprendre un peu plus sur ce DOM méconnu et souvent stigmatisé. Et puis, il y a aussi ce projet de Tour du Monde que nous attaquerons à partir de septembre 2014, nous voulions là encore avoir un support afin de partager avec tout un chacun notre périple et faire découvrir le monde à travers nos yeux. Pour l’instant cela nous apporte surtout beaucoup de boulot (et oui, ça paraît pas comme ça mais pour des néophytes tels que nous, ça prend du temps), mais surtout, la satisfaction d’être lu de plus en plus. Bon, c’est pas la folie non plus, on n’a pas 10 000 visites par jour, mais petit à petit on va s’améliorer et augmenter la qualité de nos articles. Avant tout, on s’amuse (bien qu’il y ait aussi quelques prises de tête) à partager notre vie.

Où vivez-vous actuellement ?

Nous vivons actuellement à Cayenne et ce depuis deux ans et demi. Nous avons tout les deux (mais séparément) trouvé du travail ici. Des contrats d’un an à chaque fois que nous avons fait renouveler jusqu’au dernier qui est de 6 mois. Ainsi nous en partirons au mois de juin-juillet :'(

Pour tout les deux, c’est la première fois que nous vivons à l’étranger en dehors des vacances bien sûr. Mais ce n’est certainement pas la dernière !!!

Île du Diable

Île du Diable

Votre vie avant votre expatriation

Comment était votre vie dans votre pays d’origine ?

Elle : J’étais infirmière et toujours été très fêtarde. J’aimais faire les boutiques avec mes copines pour être à la pointe de la mode. Je partageais mon temps entre la salle de sport, ma famille (un weekend sur deux) et surtout, à la première occasion, je partais en vadrouille en France ou en Europe avec ma meilleure amie.

Lui : Avant la Guyane, étant donné que je sortais de mes études je n’avais que peu de possessions mis à part ma voiture. Pas trop difficile donc pour moi de me défaire de tout ça. Ne vivant pas très loin de ma famille, je leur rendais visite régulièrement. Je n’ai jamais été trop boite de nuit, mais plutôt soirées entre potes. Cumulant deux CDD de 32 et 20 heures / semaines à coté de mes études, je n’avais que peu de temps libre que je passais à faire du sport ou à m’aérer (balades en plein air).

Pour quelles raisons vous êtes vous expatrié ?

Pour tout les deux, l’envie d’aventures et d’une nouvelle culture a été l’un des principaux motif de notre expatriation. Cela se couplait parfaitement avec un travail trouvé ici.

Fleuve

Fleuve

Votre vie à l’étranger

Comment s’est passé votre départ ?

Elle : Je n’ai eu que 15 jours pour faire mon déménagement, vendre certaines choses et emballer le reste que j’ai stocké chez une amie. Par manque de temps, je n’ai pas vendu ma voiture qui m’attend toujours bien sagement en métropole et je suis parti avec deux valises ne contenant que le nécessaire : draps, vêtements, ordinateur. Une semaine avant mon départ, j’étais à la fois très excitée par cette prochaine expérience, mais en même temps attristée de devoir quitter tous mes proches, ce qui m’a valu de nombreuses séances larmoyantes.

Lui : Mon départ ? Dans la précipitation la plus totale !! En gros, le 27 novembre 2011, je reçois un coup de téléphone : « Oui bonjour, vous être pris pour le poste à Cayenne, vous commencez dans 15 jours ». L’excitation de la nouvelle retombée, il m’a ensuite fallu tout organiser. Déménagement, résiliations administratives, vente de ma voiture, recherche à distance d’un logement (aucun résultat, j’ai loué un meublé une semaine puis ai fait 5 jours d’hôtel) et partir. C’était très serré. Pas le temps d’envoyer des meubles ou quoique ce soit en cargo et puis à l’origine, je ne pensais pas rester si longtemps, donc deux valises avec mes fringues et autres objets persos ont suffit. Pour ce qui est de mon ressenti, je n’ai connu que la phase d’excitation, je n’ai pour ainsi dire pas eu le temps de stresser sur ce qui m’attendait ici. J’ai organisé une grosse soirée pour mon départ avec famille et amis puis suis parti, seul, trainant mes deux valises jusque dans le métro parisien. En réalité, la seule appréhension que j’avais concernait le travail pour lequel je venais d’être embauché. « Serais-je à la hauteur ?? » etc…

Comment se sont passées les premières semaines sur place ?

Elle : Les premiers jours, j’étais hébergé par l’hôpital. J’ai très vite cherché une coloc et une voiture grâce au site blada.com. Etant arrivée seule en Guyane, j’ai essayé de créer des liens assez rapidement pour avoir une vie sociale. Pour faire toutes les démarches, on se serait vraiment cru dans les 12 travaux d’Astérix : on fait un pas en avant mais au final on en fait 10 en arrière. Pour ce qui est du travail, je l’avais déjà en partant de métropole (c’est d’ailleurs ça qui m’a fait venir ici). Arrivée un vendredi, j’ai attaqué mon poste le lundi suivant.

Lui : Les premiers temps passés ici ne furent pas évident. J’étais habitué à être entouré de mes amis, je me retrouvais sans eux. Cependant, un ami connaissait quelqu’un sur place et m’a donné son contact. Très vite, il m’a présenté à ses potes et les relations avec d’autres se sont multipliés. Voilà pour le coté perso. Après, pour tout ce qui est logement, c’est un peu la galère car il y a une pénurie de logement et on se fait vite arnaquer si on est le petit métro fraîchement arrivé !! Mais j’ai eu beaucoup de chance et j’ai trouvé un logement en face de mon travail (par agence donc un peu plus cher que la moyenne, mais tout en étant correct) au bout d’une semaine. Ce qui est beaucoup plus long en revanche, ce sont toutes les démarches administratives (carte grise, changement de la sécurité social, impôt, etc…). Il m’a fallu à chaque fois prendre des journées de congé pour pouvoir faire tout ça.

Qu’est ce qui vous plaît dans votre vie à l’étranger ? Qu’est ce qui vous plaît moins ?

Ce qui nous plaît c’est le rythme de vie, l’ambiance multiculturelle (créoles, brésiliens, surinamais, guyanais, métro, haïtiens, …), la nature omniprésente et bien sûr le climat. On adore pouvoir se balader en forêt ou sur la plage et voir toute sorte d’animaux (singes paresseux, caïmans, ou encore tortues). On a également la chance d’avoir pu assister à bon nombre de lancement d’Ariane 5, Soyuz ou encore Vega. Et bien sûr, on adore le carnaval guyanais qui est le plus long d’Amérique latine (9 semaines en 2014) !!!

En revanche, la lenteur administrative et l’attitude souvent désinvolte voir méprisante des serveurs, vendeurs, ou fonctionnaires commence à nous sortir par les yeux !!! Le revers de la médaille d’une nature omniprésente est la prolifération de petite bébête pas toujours bienvenues… Les fourmis dans l’appart, c’est rigolo 5 minutes mais pas bien plus et les cafards on n’en parle même pas…

Par rapport à votre pays d’origine, qu’est-ce qui est mieux ? Qu’est-ce qui est moins bien ?

Les contacts humains sont beaucoup plus faciles. Les gens sont beaucoup plus ouvert et souriant (sauf quand ils bossent) qu’en métropole. La nature qui est reine ici est aussi quelque chose que nous affectionnons tout particulièrement.

Par contre, la vétusté des infrastructures, les prix exorbitants de certains produits (même tout simple comme le papier toilette), nous font parfois penser à la situation métropolitaine avec nostalgie.

Place des Palmistes

Place des Palmistes

Les caractéristiques de votre pays d’accueil

C’est un DOM, tout en étant en Amérique latine, à un carrefour entre diverses cultures.

  • La mentalité des locaux

Très ouverte dans l’ensemble.

  • Ariane

    Ariane

    Le climat

On est ici dans un climat équatorial, donc rythmé par une saison des pluies (de janvier à fin juin) et d’une saison sèche (le reste de l’année). L’humidité ambiante est par contre plus importante que dans une climat tropical (comme les caraïbes par exemple).

  • Le logement

Bien qu’il y ait une pénurie de logement, on arrive tout de même à trouver son petit coin de chez soi. Www.blada.com est un site guyanais de petites annonces. La majorité des annonces (hors agence) y sont postées. Adeline a trouvé sa colocation via ce site la première année tandis que je (Adrien pardi) suis passé par une agence. Pour notre nouveau chez nous, blada nous a également suffit pour trouver un logement. Nous partions avec l’atout d’un très bon dossier : nous travaillons tout les deux et avons des revenus qui ne nécessitaient pas de garant. Ce qui est plutôt rare ici.

  • La nourriture

On adore : Les chips bananes (surtout Adeline:) ), le dashine, le chadec (très gros agrume), le boudin blanc (surtout celui au poisson boucané), les ramboutans, le jus de monbin et de cerise pays (acerola) et tous les poissons frais qui coûtent trois fois rien ici (entre 6 et 10€le kilo)… En gros pratiquement tout ce qu’on trouve au marché.

On déteste :

  • Elle : Le gingembre, présent dans beaucoup de plat.
  • Lui : Rien, moi tant que ça se mange 🙂
  • Les vacances

9 semaines minimum (5 comme tout le monde + 4 vu qu’Adri est aux 38h30/semaine et qu’Adeline travaille de nuit = plus de jours de récupération)… C’est dur, oui je sais 🙂

  • La santé

Même système qu’en métropole.

  • La conduite

Même système qu’en métropole.

  • La censure

Non.

  • Ce qui coûte cher dans votre pays d’accueil / ce qui ne coûte pas cher

Objet du quotidien. Vivre avec des habitudes de métropolitain nécessite beaucoup de moyen mais en même temps ce n’était pas notre but. L’essence, les forfaits téléphoniques, internet, etc, sont très cher. Le poisson est très peu cher.

Carnaval

Carnaval

Qu’est-ce qui vous dérange le plus dans les mentalités, les habitudes culturelles du pays ?

L’assistanat est très répandu et les gens ne s’en cachent pas.

Avez-vous des «habitudes» ?

On apprend à vivre plus tôt le matin en suivant le soleil.

Est-il facile de partir en weekend ?

Il faut impérativement une voiture. Faire un weekend en carbet, louer un canoë, aller sur les îles du Salut, visite des anciens bagnes, … La proximité avec le Brésil et le Surniame nous permet également quelques évasions à « l’étranger ». Pour ce qui est des autres pays, la Guyane reste très enclavée et en sortir coûte très cher. Un billet d’avion pour la Martinique (2h d’avion) revient par exemple plus cher qu’en partant de métropole (9h d’avion)…

Décrivez votre cadre de vie ?

Cayenne a beau être la ville la plus peuplée de Guyane, elle ne compte qu’environ 70 000 habitants… La particularité ici (et en Guyane en général) c’est que les bâtiments dépassent rarement 3 étages. Nous habitons par exemple au troisième étage et nous avons une vue dégagée, sans vis à vie et même avec la mer dans le panorama. En même temps, l’architecture créole ne se prête pas à une hauteur importante des bâtiments.

Pouvez-vous nous raconter une journée typique ? De travail puis une journée de weekend ?

La journée de travail :

Elle : Travaillant de nuit aux urgences de Cayenne je n’avais pas trop de rythme… Je dormais la journée, me levais vers 17h, puis partais au travaille à 21h jusqu’au lendemain 7h.

Lui : Je commence ma journée de travail vers 6h45. C’est moi qui gère ma pause du midi que je peux prendre entre 12h et 14h. Je rentre chez moi la plupart du temps (10minutes à pied) ou je vais manger dans l’un des nombreux restaurant brésilien de la ville. Leur particularité est qu’on y mange au poids. On rempli son assiette comme dans une cafétéria, puis on la pèse et on paie en fonction du poids. Je reprends le travail jusqu’à 17 ou 18h selon. Ensuite, j’essaie autant que faire se peut, d’aller sur la plage la plus proche pour la fin du jour. Surtout en ce moment avec la ponte des tortues luths.

La journée de weekend :

On ne met pas de réveil (sauf si on a prévu quelque chose de particulier le matin) mais on ne se lève que rarement après 9h. Après un petit déjeuner face à la mer, on essaie de voir ce qu’on va faire de notre journée. On part au marché de fruits et légumes faire le plein pour la semaine. Après le repas du midi, on fait une petite sieste avant de sortir pour se balader soit dans la jungle, soit sur la plage.

Bar des palmistes

Bar des palmistes

Votre adaptation

Votre intégration a-t-elle été facile ?

Entre métros, l’intégration est très facile car ils sont tous dans notre situation : loin de leur famille et amis. On a donc tous le même besoin de se recréer un cocon. Les contacts sont donc très aisés.

Avez-vous rencontré facilement les gens du pays ?

Par le travail essentiellement mais très peu veulent s’engager dans des relations amicales avec des métros. Ce n’est pas une question de racisme ou quoique ce soit de leur part, simplement le fait que les métros ne sont en général pas en Guyane pour longtemps. Il y a beaucoup de turn-over. Ils ne restent que quelques mois ou un an. Les locaux en ont donc marre de créer des amitiés qui ne sont qu’éphémères.

Vous êtes-vous facilement adaptés à votre nouveau pays ?

Très facilement oui. Une fois que notre esprit de métro un peu stressé et pressé s’est fait la malle, on apprécie beaucoup de vivre ici.

Connaissez-vous la langue du pays ?

Bien que la langue soit le français (forcément), le créole guyanais est également très parlé. On a également le portugais du Brésil. Dans les deux cas, on le comprend un peu et on le baragouine, mais on n’est pas capable de tenir une vraie conversation. Dommage.

La Savane Roche - Adeline et Adrien

La Savane Roche – Adeline et Adrien

Votre lien avec votre pays d’origine

A quelle fréquence rentrez vous dans votre pays d’origine ?

Elle : Une à deux fois par an

Lui : 3 à 4 fois par an (formation en métropole au moins une fois par an pour le travail).

Avez vous des contacts réguliers avec votre entourage resté dans votre pays d’origine ?

Contact très régulier avec famille et amis. Quelques uns sont venu nous voir et d’autres carrément s’installer en Guyane après qu’on leur l’ai bien vendu 😉 Après, il y a des événements pour lesquels nous ne pouvons être là. Naissance, anniversaires, fêtes de familles, …, cela nous met un petit coup au moral lorsqu’on sait notre famille ou nos amis tous réunis sans nous…

Avez vous prévu de revenir vivre dans votre pays d’origine un jour ?

Nous rentrons dans deux mois pour voir nos familles respectives avant d’entamer un tour du monde d’une année.

La préfecture

La préfecture

Conclusion

Avez-vous évolué ou grandit ?

Évolué et grandit, oui, sans aucun doute. Déjà mordus de voyages avant cette expérience, nous en sommes devenu complètement accros !! (y’a pire comme drogue).

Avez-vous des conseils pour les futurs expatriés ?

N’écoutez surtout pas ce que les gens ont à vous raconter sur la Guyane, venez découvrir par vous même que la vie ici est très loin des clichés qu’on nous sort en métropole.

Comment vous voyez vous dans le futur ?

Posés quelque part, mais toujours en quête de voyages.

Dans quel coin du monde rêvez vous de vivre ?

Peu importe, du moment qu’on s’y sente bien.

Où aimeriez vous vivre une fois que vous serez à la retraite ?

Pareil, l’important c’est d’y être heureux.

Artisanat Amérindien

Artisanat Amérindien

Retrouvez Adeline et Adrien sur leur blog

Le blog de Adeline et Julien : http://ad-ventures.fr/

ad-ventures

Remerciements

Merci à Adeline et à Adrien d’avoir pris le temps de répondre à toutes mes questions et d’avoir partagé avec nous leur vie en Guyane !

Vous avez des questions ?

Si vous souhaitez poser des questions à Adeline et à Adrien sur leur interview, n’hésitez pas à leur laisser des commentaires sous cet article. Ils se feront un plaisir d’y répondre !

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